IDÉE REÇUE N° 16 : Le Management de Transition c’est pour les mecs qui ont du poil aux pattes !
La littérature à propos du management de transition véhicule ce type d’image ou d’idée.
Le management de transition serait réservé à des hordes de barbares, guerriers viriles et casqués, qui déferleraient sur les entreprises en difficulté avec des haches ou des sabres …et auraient tendance à couper tout ce qui dépasse. A faire le sale boulot comme on dit…
Nous passons nos journées à expliquer le contraire. Mais les images sont têtues.
Chez Objectif CASH, 40 % des managers de transition de l’équipe sont des femmes. Et il faut bien le reconnaître, nous ne leur demandons pas si elles ont du poil aux pattes ou si elles savent manier la baïonnette ou la dague. Nous exigeons seulement des managers de savoir écouter ce que dit le client (le top management au siège mais également les signaux faibles sur le terrain) et aussi d’avoir l’autorité de sa compétence. Au-delà de ces deux préceptes point d’autres prérequis. Le sale boulot ? Connais-pas !
Que des entreprises qui font les choses dans le respect des lois, des personnes et des chartes d’éthique. Pas des barbares eux-non plus.
Alors pourquoi ces idées reçues ?
Parmi les explications :
- Dans toute activité il y a ceux qui parlent (qui y ont intérêt) et ceux qui agissent ! Disons qu’il y a un certain nombre d’acteurs qui répandent ce type d’idée reçue car ils y ont intérêt (faire sensation, se faire mousser, etc.) et d’autres plus discrets qui agissent et, c’est peut-être leur tort, ne passent pas systématiquement leur temps à apporter la contradiction aux premiers quand ils disent des contrevérités. Les raisons des seconds pour ne pas répondre : ils pensent que les clients dans la pratique sauront démêler le bon grain et l’ivraie …C’est le cas en effet !
- Les journalistes ont peu de temps sur ces sujets. Ils s’arrêtent à l’écume des choses (« les managers de transition sont des coupeurs de têtes »). Cela fait un bon titre. Cela fait sensation. C’est celui qui parle le plus fort qui a raison. Ils ne vérifient rien de plus… Ils ne cherchent pas à savoir ce qu’il y a derrière. Ils font juste écho à celui qui pousse le cri plus fort que les autres… en espérant qu’il prendra un encart publicitaire deux pages plus loin dans la revue.