Attirer et recruter des talents… Soigner l’entreprise par les plantes ?
Nous l’avons rappelé il y a quelques semaines dans une chronique sur notre chaîne YouTube Objectif CASH.
Toute crise, toute période de trouble dans l’économie ou dans la société, toute période qui précède des élections …apporte son lot de surprises…
Des bonds en avant vers la modernité et aussi des retours en arrière … à la limite de la superstition.
Longtemps (préhistoire, antiquité, moyen âge, etc.) les seules médecines existantes étaient à base de plantes …
Le médecin suisse Paracelse (1493-1541) au début de la Renaissance n’a pas échappé à la règle avec son « Similia similibus curantum » thérorie selon laquelle « les semblables soignent les semblables ».
Explications :
- Le millepertuis dont les tâches rouges rappellent le sang sert à soigner le sang
- La vipérine dont les corolles ressemblent à des mâchoires de serpent est un anti-venin
- Les fleurs en « dents de lion » du pissenlit sont utilisées pour la santé dentaire
Michel Foucault résume ainsi la théorie de Paracelse dans « les Mots et les Choses » (1966)
« Il est besoin d’une marque visible des analogies invisibles »
Dans le monde des entreprises, c’est souvent la même chose …
Tel nouveau collaborateur a du mal à s’intégrer dans son nouveau poste ou échoue carrément dans sa prise de fonction …
Pas de remise en question sur la faisabilité du travail à produire, du côté réaliste des objectifs à atteindre ou des deadlines hyper serrés…
Que fait l’entreprise le plus souvent dans ce cas ?
L’entreprise fait un « Copié-collé » …
La Direction des Ressources Humaines recherche exactement le même profil que celui qui a échoué…
Même école ! Même parcours ! Même expérience de référence ! Même secteur ! Même posture ! Même regard sur les choses ! Mêmes envies et mêmes marottes ! Mêmes looks et mêmes jargonnages ! Mêmes hobbies ! etc.
Les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets ?
« Copié-collé » comme cela si cela échoue on pourra encore dire « C’est la faute du candidat ou du manager ! Il n’a pas été bon ! » et ainsi on évitera de se remettre en question …
Une fois, deux fois, trois fois…
Là où cela devient énervant c’est quand, dans l’autre sens, de bons ou très bons candidats sont éliminés d’entrée sur la base des mêmes a priori. Sur la base des mêmes intuitions ou des mêmes superstitions …
Un dirigeant d’une ETI nous a dit récemment « Moi dans un recrutement, je vois très bien tout de suite si cela va coller ou pas. Cela prend 12 secondes … »
12 secondes pour recruter ou éliminer un profil ?
Et si on se donnait un peu plus de temps ?
Le temps d’écouter les candidats ? D’écouter comment ils ont, au cours de leur expérience, obtenu des résultats dans des contextes similaires ou différents ?
Le temps d’accepter l’idée que dans l’opérationnel il n’y a pas qu’une seule manière de faire pour réussir ?
Le temps aussi de faire un essai ? Cela sert à cela les périodes d’essai… à tenter des approches différentes ?
Et si attirer et fidéliser des talents demandait un peu plus que 12 secondes ?
Et si attirée et fidéliser des talents demandait un peu plus de subtilité ?
L’équipe Objectif CASH