Dans son édition du Dimanche 16 Octobre 2022, le Journal Du Dimanche, sous la plume de Sylvie ANDREAU, récapitule un certain nombre de « COCORICOS » à propos des start-up Françaises.
Début 2022, la start-up nation comptait 26 licornes (jeunes entreprises de la tech dont la valorisation avant cotation boursière atteint le milliard d’Euros).
L’article ne laisse pas sous silence les déboires de certaines autres start up notamment selon la journaliste :
- SIGFOX : dette de 150 Millions d’Euros et 350 salariés à son dépôt de bilan
- REMADE : 80 Millions de chiffre d’affaires pour 130 Millions de pertes en 2019 ; 400 salariés de l’usine près d’Avranches dans la Manche avec des salaires non payés et la justice saisie. Une information judiciaire contre X a été ouverte.
Morale de l’histoire : un niveau de risque élevé ne permet pas toujours d’atteindre le succès espéré…
La journaliste qualifie ensuite de mulets (*) ces entreprises qui ont fait défaut, mais aussi la trentaine de start-up qui chaque année sortent du classement des 120 entreprises qui ont connu la plus forte croissance (**). Dans cette catégorie également « toutes ces start-up qui ont du mal à gérer le cash censé faire tourner la machine » et encore celles « qui se font racheter par un concurrent ».
Si vous avez « du mal à gérer le cash …» vous êtes un mulet …
Si, à un moment, votre entreprise s’est faite « doubler par une autre ou plusieurs autres plus performantes » , rebelote, vous êtes aussi un mulet …
Stop ! La coupe est pleine ! Quelle entreprise à un moment n’a pas traversé des difficultés de trésorerie ? Quelle entreprise n’a pas eu un ou plusieurs moments de doutes compte tenu des successions de crises ?
Nous, chez Objectif CASH, nous rencontrons très souvent, et c’est heureux, des entreprises qui ont « du mal à gérer le cash » et qui s’en sortent…soient qu’elles apprennent à le gérer (***) soit, surtout, qu’elles trouvent les solutions en interne pour s’en sortir…
De même, pas besoin d’avoir fait « Math Sup » et « Math Spé », pour comprendre que quand une entreprise se développe, à un moment il est plus difficile d’atteindre des pourcentages de croissance à deux chiffres…C’est mathématique …C’est comme dans la nature : les arbres ne montent pas au ciel …
Les journalistes sont des gens étonnants…
D’un côté des entreprises sont qualifiées de mulets … De l’autre, aucune remise en question du métier de journaliste. Combien de fois avons-nous assisté à des interviews de jeunes chefs d’entreprises par des journalistes extrêmement bienveillants qui posaient uniquement des questions sur les perspectives de « valorisation », les effectifs ou les performances futures et jamais sur les performances réelles ?
Combien de fois avez-vous entendu un journaliste demander concrètement à un chef d’entreprises de la Tech suite à « ses effets d’annonce » très ambitieux
- Quel est votre effectif actuel ?
- Quel est votre chiffre d’affaires actuel ?
- Quelles sont vos marges actuelles ?
Politiquement incorrect ?
Si personne ne pose les bonnes questions, pas étonnant que, parfois, certaines entreprises se prennent les pieds dans le tapis ?
L’équipe Objectif CASH
(*) ce n’est pas gentil pour les mulets ; animaux un peu retors mais très intelligents si l’on en croit le cinéaste Jerzy SKOLIMOWSKI (voir son film EO – pour « Hi Han » en Polonais – actuellement en salle) et surtout le jury du festival de Cannes qui a apprécié cette « vision du monde à hauteur d’âne »…
(**) je cite le commentaire exact « Cela ne signifie pas que ces entreprises ont démérité. Elles se sont souvent fait doubler par plus performantes qu’elles ».
(***) il n’y a pas de fatalité en la matière ; cf les bonnes pratiques que nous diffusons régulièrement sur notre page LinkedIn Objectif CASH ou notre chaîne YouTube Objectif CASH