Management de transition : Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel …
Et si les chiffres communiqués par les uns et les autres sur le management de transition étaient faux ? Et si le marché ne faisait pas 800 Millions d’Euros comme on le dit souvent mais moins, voire beaucoup moins ?
Et si les cabinets de management de transition étaient pris à leur propre piège à force d’annoncer des taux de croissance à deux chiffres ?
Un cabinet de management de transition (qui a un peu d’humour) a écrit récemment : « La solution anti-crise a …ses propres crises… »
A qui la faute ?
- Aux acteurs qui après la crise du Covid ont trop souvent présenté le management de transition comme « un eldorado, une bulle de croissance formidable à l’abri des soubresauts de l’économie … »
- Aux différentes officines qui, à plusieurs reprises, se sont pris les pieds dans le tapis des vrais chiffres du marché du management de transition même si cela paraît très difficile d’appréhender les chiffres des indépendants (comptés deux fois ? une fois comme indépendants et une fois comme partie intégrante du chiffre d’affaires des cabinets ?) et encore plus difficile d’apprécier le chiffre d’affaires des sociétés de portage salarial qui ne distinguent pas dans leurs chiffres ce qui relève du management de transition et ce qui relève d’autres formes de missions (spectre très large) …
- A un certain nombre de prescripteurs (forts en gueule ou qui y avaient intérêt) qui ont un peu survendu le concept des missions de retournement et de transformation. Quelle est la contribution exacte d’un manager de transition dans un processus de retournement et de transformation ? Quid des cabinets de conseils, des intérimaires, des équipes internes qui continuent de travailler pendant que le manager de transition réalise sa prestation ? Survendu et aussi surévalué car combien de vraies missions de retournement en France depuis deux ans ?
Un manager de transition néophyte nous déclarait récemment « Beaucoup d’acteurs se regardent dans un miroir … ». Et aussi « Il y a un gros décalage entre ce que racontent les cabinets et le nombre et la nature des missions ». Pour conclure « J’ai 20 ans d’expérience de Direction Générale …je suis référencé dans une quinzaine de cabinets …En 9 mois on m’a proposé deux missions de middle management … que j’ai refusé … »
Chiffres gonflés ?
Niveaux d’interventions et contributions exactes sur évalués ?
Nous, chez Objectif CASH, nous rencontrons chaque année un très grand nombre de personnes. Nous écoutons ce que disent les uns et les autres …
C’est vrai que des fois certains chiffres paraissent un peu bizarres …
C’est vrai que certaines affirmations nous semblent un peu farfelues ou contradictoires …
C’est compliqué de savoir compte tenu que le marché reste très morcelé … voire très atomisé …
En revanche ce que nous pouvons dire car nous en sommes les témoins :
- Quel marché n’a pas de temps en temps ses moments de pause ou de consolidation ?
- Quelle entreprise aujourd’hui peut affirmer qu’elle n’aura jamais recours au management de transition compte tenu des difficultés à trouver des ressources ? Il y a encore beaucoup de perspectives de croissance …
- Les missions de middle management c’est bien aussi ! Très bien même !
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