Après la high-tech, les biotechs, la foodtech, la cleantech, la deeptech et tout un tas d’autres « tech » dont nous avons oublié les noms …
Voici venu le temps de la LOW-TECH …
Circuits longs, circuits courts : Combien faudra-t-il de managers de transition ?
Et si nous réfléchissions à deux fois avant de foncer tête baissée dans les promesses du progrès technique ?
A l’heure où nos sociétés basculent dans un désordre inédit et misent sur la surenchère technologique, certains choisissent au contraire de s’investir dans une dynamique de sobriété : la low-tech.
Cette démarche écologique consiste à concevoir ou à diffuser des techniques et des savoir-faire utiles, durables et accessibles à tous.
Le film LOW-TECH nous emmène à la rencontre de citoyens qui se battent pour démocratiser cette approche.
Qu’ils soient jeunes ingénieurs, agriculteurs ou entrepreneurs, ils réparent leurs machines du quotidien, s’alimentent en énergie ou fabriquent leurs propres moyens de production.
Ces pionniers nous donnent un aperçu de ce que pourrait être le monde d’après…
Low-tech, c’est avant tout l’histoire de gens qui se posent des questions sur le monde de demain…
Des gens comme vous et nous…Pas des zozos…Ni des mystico-gazeux…
Pas non plus des survivalistes adeptes de la série TV « Retour à l’instinct primaire » sur RMC STORY …
Le film s’ouvre sur un quadra qui souhaite faire réparer son imprimante et à qui un centre d’appel répond « Votre imprimante n’est plus sous garantie depuis 2 mois. La garantie était de 2 ans seulement. Nous vous proposons d’en acheter une nouvelle avec une réduction écologique de 30 %… si vous la commandez aujourd’hui …».
Le film se poursuit par l’interview d’une star du LOW-TECH sur internet (nous ne savions pas qu’il existait des stars du LOW-TECH sur internet ni ailleurs…).
Après des études de finance, il a fait, il y a 30 ans, sa première expérience comme VSNE (Volontaire du Service National en Entreprise) en Afrique comme contrôleur de gestion. Nous, chez Objectif CASH, nous connaissons à minima une vingtaine de managers de transition avec ce profil…
De retour en France, il s’est passionné pour l’entreprise…Puis à un moment donné il a vrillé comme on dit …A force de rencontrer trop de gens faisant « l’analyse de l’analyse de l’analyse de l’analyse… »… Il a pris ses cliques et ses claques et il est parti différent …Le mal du siècle (le bla bla des analystes et des consultants) date en définitive du siècle dernier (fin des années 80 / début des années 1990…).
Enfin le film présente des jeunes ingénieurs, pas tous barbus avec des cheveux longs…Il y a beaucoup de filles aussi. Toutes et tous sont diplômés de grandes écoles et ont exercé dans des grandes entreprises dans des domaines hyper pointus… R&D, production etc…
Donc pas des rêveurs a priori…Pas non plus des bobos exaltés…
La LOW-TECH : le remède à l’obsolescence programmée ?
La fin de la consommation à tout crin où après deux ans d’utilisation ou pas de votre moule à gaufre électronique vous n’avez pas d’autre choix que de le ramener chez votre retailer d’électroménager pour un acheter un autre flambant neuf, avec sous le capot toujours plus de technologie et toujours moins de possibilité de le réparer en cas de panne …
La LOW-TECH comme le précisent plusieurs intervenants (mix d’ingénieurs et de bricoleurs de génie…) c’est avant tout de la tech…
Qu’il s’agisse d’électroménager, d’énergie, d’éoliennes, d’automobiles, de maisons individuelles ou de bâtiments, de machinisme agricole … c’est de la tech. De la vraie tech…
Il ne s’agit pas de retourner dans la grotte ni de s’éclairer à la bougie…
La LOW-TECH c’est de la tech mais au plus petit niveau de tech qui soit …que cette technologie soit accessible au plus grand nombre… en circuit court et aussi gratuitement (finis les brevets etc. Tous les plans des machines fabriquées par les uns et les autres , tous les tutoriels sont en accès libre sur internet…).
Au fil des pérégrinations de notre jeune quadra du début, nous découvrons tout un monde… j’ai envie de dire « parallèle » mais en fait c’est plutôt tout un monde très réel … Un monde émergent à côté du secteur dominant de la tech et des produis de grande consommation… Un monde de l’expérimentation … Un monde fait de prototypes et de petites séries… Un monde qui n’aspire qu’à exister, à se développer et à passer à l’étape d’après : un monde qui produirait en moyennes séries et qui soit propice à la création d’emplois de proximité …
Au fil des pérégrinations de notre jeune quadra on se perd aussi un peu… On se dit à soi même à propos du monde d’après …
J’ai le choix entre deux libertés
- Un mode de consommation et de paillettes où même mon armoire à fourchettes à commande vocale a une obsolescence programmée et devra être remplacée dans un délai décidé pour moi à l’avance par le fabricant
- Un monde où je peux vivre autrement certes mais qui en définitive ne m’est pas accessible si je ne suis pas bricoleur … Que faire quand on a « deux mains gauches » ?
C’est la force du film de répondre à cette impasse … De traiter le seul sujet qui soit ; celui de nos libertés …
La réponse est dans le collectif !
Vous n’êtes pas bricoleuse ou bricoleur. Lire les manuels d’utilisation des appareils électroménagers vous a toujours ennuyé. Soulever le capot de votre voiture vous a toujours terrorisé… A peine savez vous changer les piles de la télécommande de votre téléviseur …
Et bien soyez rassurés… Dans le monde du LOW-TECH la solution se trouve dans les collectifs de discussion. Dans les communautés de partages, d’idées et aussi de savoir-faire…
Dans le monde du LOW-TECH vous avez du mal à réparer votre vélo ou votre mobylette ?
On en parle entre nous. Nous allons trouver quelqu’un pour vous aider à réparer…
Dans le monde du LOW-TECH la technique est LOW mais la RELATION est HIGH !
C’est cela l’important ?
Le luxe de la relation ! Le luxe du temps que l’on consacre à la relation.
La relation, les relations, la solution pour préserver toutes nos libertés ?
Circuits longs, circuits courts : Quid du management de transition ?
L’une des stars du LOW-TECH y répond au détour d’une phrase. Il explique qu’au départ, avant de lancer son projet, il a élaboré des indicateurs de performance et mis en place des capteurs partout. Indicateurs pour mesurer sa production et sa consommation d’énergie, indicateurs pour mesurer sa production et sa consommation d’eau, indicateurs pour mesurer ses besoins en matières premières, métaux, matériaux de construction, heures de travail, etc. L’efficacité et la sobriété sont à ce prix. La mesure et les indicateurs de performance …
Nous, la société, les entreprises, les managers de transition, nous avons devant nous a minima deux chemins pour le monde d’après :
- Poursuivre avec l’hyper spécialisation, la standardisation et l’automatisation des processus, l’hyper consommation et la production en grandes séries : il y aura des besoins de managers de transition pour anticiper les catastrophes, voire recoller les morceaux…
- Tenter le chemin du LOW-TECH avec ses contraintes : mettre en place des batteries d’indicateurs extra-financiers et nous investir plus profondément dans la pédagogie et la relation humaine. Les managers de transition que nous côtoyons chez Objectif CASH savent faire. Des missions de cadrage des indicateurs (vive les Directeurs Financiers ou Contrôleurs de Gestion de transition !). Des missions où il faut organiser la parole, convaincre et embarquer des équipes pluridisciplinaire dans des projets innovants (Vive les Directeurs Généraux de transition !)
En un mot, un seul. Nous, chez Objectif CASH, nous sommes confiants en l’avenir pour notre métier.
L’équipe Objectif CASH
Les sujets RSE et « monde d’après » vous passionnent. Prenez 5 minutes de votre temps précieux pour visionner la vidéo XERFI d’Olivier PASSET intitulée « La face cachée de l’économie circulaire : Leurre écologique et croissance »
Le capitalisme a l’art de marchandiser et de monétiser les bonnes intentions ? Réponse dans 5 minutes TOP CHRONO. Le sujet n’est pas simple… Bon visionnage.